Chris Lanuit est mon patronyme
Chacun de nous a ses faces, claires et obscures.
Enfant, l’encre nappait mes doigts, se répandait sur mon tablier, tout comme sur la table en bois de l’écolier.
Taches sur le papier, ratures et salissures rendaient illisibles mon écriture, à faire des grosses boulettes, pour les jeter ensuite au panier.
Il y a les caresses faites par la main, celles du bout des doigts par effleurement, qui au passage provoquent une douce décharge d’énergie, faisant réagir brutalement le sujet sur lequel j’effectue le massage.
Les sensations sont différentes lorsqu’une plume remplace le geste, longue et leste, qui s’insinue dans tous les recoins et commissures du corps humain. Nous avons tous le réflexe de la main, repousser l’action, protéger la zone de la friction. Dans l’échange sensuel le corps doit rester le moins mobile que possible, pour apprécier ce qui va en surface se produire, ressentir au fond de soi le plaisir, à faire grimper lentement son désir.
Vérité Effacée
Étrange existence, comme deux faces d’une même identité, mais dont l’une se pare d’ombre la nuit venue, excessive par ses choix, ses relations désordonnées, à se retrouver nu et attaché dans le lit d'une déesse exaltée.
Parfois je l’aime, parfois je le déteste, moi qui suis plus calme lorsque la nuit survient, plus serein au matin, mais tout aussi gourmand en journée lorsqu'un parfum pimenté effleure mon nez.
Nous sommes différents et liés à jamais, par le sang, par les sentiments, ceux mêlés lors d’une cérémonie en une chapelle semi-abandonnée.